mardi 12 janvier 2010

I PRATIQUES SPORTIVES ET MILIEU SOCIAL DU XXI SIECLE

A- Importance du milieu social


   Les groupes sociaux n’envisagent pas la pratique sportive de la même façon. Il existe des « sports de classe ». En effet, ces activités représentent les sports pratiqués exclusivement par certaines classes. Une même activité physique peut correspondre à différentes pratiques selon les milieux, les classes sociales.

Tout d’abord, les contrastes entre les revenus se traduisent par la possession plus ou moins répandue de matériel sportif, et par sa qualité.

Prenons l’exemple du cyclisme. Il peut donner lieu à des pratiques ascétiques, ce qui contribue à un entraînement long et harassant. Ceci est plus explicite pour les classes appelées « populaires ». Il donne aussi lieu à des pratiques de découvertes de VTT, dans le cadre de randonnées et de cyclotourisme. C’est le cas pour les classes dites «supérieures ».

Ensuite, les sports les plus connus et les plus pratiqués sont rangés dans trois catégories distinctes : les classes supérieures, les classes moyennes et les classes populaires. Chaque activité sportive s’inscrit dans une de ces dernières.

Prenons l’exemple de quelques sports pratiqués par les classes supérieures. L’équitation et le tennis en font partie. Ceci est entre autre dû au coût du matériel.

La plongée et le parachutisme semblent plus rentrer dans la catégorie des classes moyennes. Le football et la boxe - notamment anglaise -, qui sont inclus dans les sports de classes populaires, selon l’INSEE.

En outre, le coût du matériel influence beaucoup le choix d’un sport. La licence est aussi à comptabiliser dans
les dépenses. Son prix varie évidemment selon les sports, mais elle s’ajoute à l’équipement du sportif. En effet, pour l’équitation, elle évolue de 25 à 30€ selon le niveau, pour le rugby de 30 €, et pour le judo de 32 €.

Nous constatons ainsi que les prix ne sont pas très étendus. C’est donc le coût du matériel, de l’équipement, qui fait une grande différence entre les sports. En effet, pour l’équitation, aucun matériel n’est prêté, contrairement au golf, qui joint, pour les premières séances, le prix du parcours et le prêt du matériel. Cependant, certaines activités physiques se retrouvent intégrées dans plusieurs catégories. C’est la cas du golf, qui de plus en plus, se rapproche des classes moyennes. Avant, cette pratique semblait exclusivement rangée dans les classes supérieures.

Ce changement est du au lieu d’entraînement. Par exemple à Lyon, pour un parcours de 18 trous, il faut payer une centaine d’Euros, alors qu’un même parcours à Saumur coûte 21 euros, soit près de 5 fois moins.

Le revenu de la famille influence donc énormément les sports pratiqués par chacun d’entre nous. Ceci contribue ainsi aux catégories assez explicites dans lesquelles se range chaque activité physique. Le principal critère de ces distinctions est la classe sociale à laquelle appartient l’individu sportif.



Taux de pratiquants qui font partie d’un club et sont titulaires d’une licence, par sexe, selon le revenu mensuel du foyer.

Cependant, d’autres facteurs jouent un rôle dans l’activité sportive des adolescents français aujourd’hui.




B- Les autres facteurs

Le milieu social est bel et bien le plus important facteurs. Cependant, d’autres raisons contribuent à cette diversité. En effet, certaines familles dépensent beaucoup afin de laisser leurs enfants pratiquer les pratiques sportives qu’ils désirent.

Tout d’abord, le lieu d’habitation influence les activités physiques et leur fréquence. Habiter à la campagne réduit assez fortement la chance pour un enfant de pratiquer un sport, notamment en raison du déplacement à effectuer, que ce soit pour la durée du trajet, ou pour la distance à parcourir.

Un individu se situant près ou dans la ville, aura plus de facilité à se déplacer, car il se situera non loin des centres sportifs, salles de sports, terrains par exemple.

Ensuite, le fait que les parents fassent du sport joue un rôle sur l’activité des enfants. Un adolescent dont les parents sont sportifs aura plus de facilité à exercer une activité physique, contrairement à un enfant dont les parents ne pratiquent aucun sport, qui voient leurs chances de s’intéresser à la culture sportive diminuer.

Prenons l’exemple d’un enfant qui voit son père faire de la course à pied tous les jours. Il aura inconsciemment envie de faire du sport, et même de suivre les pas de son père, contrairement à une famille qui ne pratique aucune activité physique, et dont l’enfant aura plus de difficulté à trouver l’intérêt du sport.

Jeunes pratiquant un sport selon la pratique sportive des parents.

Cependant, un adolescent peut inciter quelqu’un de son entourage à pratiquer une activité, même si elle n’est pas régulière.

De surcroît, l’âge de l’adolescent a une influence sur le sport qu’il pratique, et sur la fréquence. Un individu au collège aura plus de temps libre qu’un lycéen. Au lycée, les examens sont plus importants pour l’avenir de l’individu et les emplois du temps plus chargés. Cependant, beaucoup d’adolescents font du sport alors qu’ils sont au lycée, mais à une fréquence moins importante qu’un collégien.
taux de pratiquants qui font partie d'un club et sont titulaires d'une licence, par sexe, selon la classe. 




Jeunes pratiquant un sport selon leur âge et leur classe.
Le milieu social est donc un facteur primordial dans la pratique sportive, mais d’autres agents ont leur place tels que le lieu d’habitation, la sportivité des parents et l’âge de l’adolescent, même si tout dépend avant tout des goûts de chacun.


Pour 34 Familles: